On a tous des amis.
Des amis du primaire perdus de vue une fois au secondaire.
Des amis du secondaire auxquels tu parles moins souvent au cégep parce que ça fit juste plus dans ta vie. Et ensuite, les amis du cégep, qui une fois adultes, partent ou restent, dépendamment de ton mode de vie et du chemin que tu prends…
ET il y a les amis les plus importants de ta vie, que moi je considère comme étant: LES FEMMES DE MA VIE!
Deux d’entre elles sont entrées dans ma vie très jeune. Je me souviens lorsque j’ai doublé ma cinquième année du primaire, c’est notre enseignante qui a dit à ces filles-là d’aller vers moi. (Merci Madame Josée!). On s’est mis à se parler et voilà qu’une relation qui allait traverser le temps était née.
Il y a eu ensuite, en première secondaire, une fille qui est venue vers nous parce que ses amies à elles n’étaient pas dans la même école. Cette amie est revenue et partie de nos vies, mais à chaque fois, c’est comme si elle était toujours là…
En deuxième secondaire, j’ai fait la connaissance d’une fille tellement comme moi et qui est à la fois mon opposée. Je l’ai introduite à notre petite gang déjà tissée serrée et depuis, on ne s’est jamais lâchées.
De la troisième à la cinquième secondaire, quelques amis se sont ajoutés à nous et quelques-unes sont parties.
Aujourd’hui, sept ans après notre secondaire, on est sept filles qui se sont toujours soutenues dans nos hauts, dans nos bas, dans la joie comme dans les pires peines.
On est sept filles. Ensemble, on se permet d’être nous-mêmes.
À l’occasion, je me suis sentie comme une extraterrestre avec elles… Parce que j’étais la seule trop rêveuse, remplie de projets et d’ambitions qui n’avaient juste pas de bon sens, qui parlait trop fort et qui se permettait d’être trop elle-même…
Quelques années plus tard, lorsque je me suis fait enfin diagnostiquer mon TDA sans le H, j’ai compris LE pourquoi je me sentais aussi différente de mes amis.
Maintenant, à 25 ans, je m’assume pleinement (encore à travailler sur moi chaque jour) et je me dis que si elles sont encore avec moi après toute ces années, c’est que je ne suis peut-être pas une si pire amie que ça…
Mes femmes (c’est le petit nom que je leur donne!), je voulais seulement vous écrire ce texte pour vous dire à quel point vous êtes importantes pour moi. Les premières témoins de ma vie. Et vous l’êtes encore plus maintenant que nous sommes des adultes.
On se voyait grandir ensemble, nous voilà maintenant des femmes accomplies et tissées serrées plus que jamais…
Quelques-unes d’entre nous sont maintenant des mamans et d’autres sans enfant. Nous avons toutes construit notre vie, suivi notre chemin.
Nous sommes si proches. Et même si de longs moments passent entre les fois où on peut se voir, on se partage tout plein de beaux moments! Toujours comme si c’était hier qu’on s’était vues.
Notre relation est plus forte que jamais, car nous sommes toutes des TATAS comblées de bonheur.
Ensemble, on a vécu des conflits qui à l’époque nous paraissaient si importants, si imposants…
Ensemble, on s’est vu grandir, tomber, se faire mal en TA! Mais on a été assez forte pour passer à travers tout ça!
Merci la vie de m’avoir mis sur mon chemin ces femmes de ma vie! Sans elles, je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui!
Je vous aime pour toute ma vie!
J’espère que vous aussi vous avez des amis aussi importants dans votre vie et dont leurs enfants peuvent vous appeler TATIE…
Émilie P.