Une année bien spéciale (3e partie): La vie en a décidé autrement

J’ai débuté un congé sans solde en mars 2021. (Lire la partie 1 et la partie 2 de ce texte.)

En 2019, j’avais perdu un énième espoir de bébé, j’avais dit adieu à mon merveilleux papa et j’avais définitivement fait le deuil d’un quatrième enfant. Ça faisait beaucoup de blessures à panser tout en maternant trois gamins et en dirigeant un organisme communautaire en plein cœur d’une pandémie!

Pendant ma sabbatique, je prévoyais passer plus de temps avec ma tribu.

C’est fait! Davantage que prévu. En plus d’un été sans camp de jour, j’ai eu la «chance» de superviser l’école à la maison avec eux à tour de rôle. Vive les éclosions de COVID dans les classes!

Je projetais terminer un roman entrepris il y a longtemps.

Toutes les étapes de rédaction, relecture et correction étaient planifiées. Mon manuscrit devait partir en maison d’édition en février prochain. J’ai sans doute quelques mois de retard à prévoir!

Ma famille et moi désirions aussi profiter de ce répit pour devenir famille d’accueil et héberger un premier coco en détresse.

Nous avons entrepris toutes les démarches, déboursé les nombreux coûts et suivi plusieurs formations. Avons-nous enfin reçu l’accréditation?

Eh bien non! Nous n’accueillerons jamais de bouts de choux blessés dans notre demeure.

En fait, il n’y aura bientôt plus de chambre disponible pour lui. Un autre projet a germé dans mon ventre, en catimini.

Désormais, très à l’étroit dans son palace, mon mini humain ne passe plus incognito. D’ici trois ou quatre mois, il aura besoin d’un espace où atterrir, où se déposer.

J’en ai tellement rêvé de ce quatrième enfant!

Depuis que je suis gamine que j’imagine mon quatuor sauter dans mon lit le dimanche matin ou patauger dans le bain comme une couvée de canetons. Je me projette leur organisant des joutes d’impro dans le salon ou des olympiades dans la ruelle. Un rêve de famille nombreuse… qui se déroulera différemment que prévu!

À la naissance de bébé 4, mon aînée aura presque douze ans.

Je ne pense pas que, quelques années plus tard, elle fera des sauts en hauteur dans la butte de neige avec petit frère ou petite sœur. Chacun prendra son bain seul…et criera aux autres de se dépêcher parce que nous n’avons qu’une salle de bain. Lorsque le cadet aura l’âge d’escalader mon lit, mes ados dormiront jusqu’à midi.

J’ai exploré mes horizons longtemps avant de trouver mon chéri et de faire mon nid. Mon corps a abrité plus d’anges que de vivants. Au moment où j’avais enfin fait mon deuil d’un quatrième bambin, un poussin s’est niché dans mon bedon. Il n’y a pas meilleur moment pour couver qu’en sabbatique!

Un éternel rêve de quatre enfants qui se déroulera différemment que prévu… mais qui est reçu avec autant d’émerveillement (et un peu plus d’inquiétudes)!

Malgré les nombreuses démarches entreprises, nous ne serons jamais famille d’accueil. Notre logis n’hébergera pas de petits êtres blessés. La cigogne est de retour après une longue sabbatique, alors que nous avions cessé de l’attendre depuis longtemps. Un petit miracle est en route et nous lui offrirons toute notre énergie, notre amour et le petit bout de patience qu’il nous reste.

Et vous? Est-ce que votre système reproductif a docilement suivi les projets que vous aviez prévus pour lui? Ou est-ce que les poupons se sont additionnés plus ou moins vite que prévu?

Y a-t-il d’autres futures ou nouvelles mamans quarantenaires parmi nous?

 

Mélissa M.

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À propos de l'autrice

Mélissa Meunier

Maman de trois gamins de 5 à 10 ans et la volonté de devenir famille d’accueil, Mélissa est directrice d’organisme communautaire depuis 12 ans, belle-maman de 3 beaux adultes, bientôt mamie et «mamange» de 3 espoirs envolés: la parentalité articule son quotidien avec passion et dévouement.

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